J’ai principalement travaillé pour la grande distribution et ai occupé très souvent la place d’intermédiaire. Très vite, j’ai pu mesurer les incohérences du secteur du textile comme le manque de transparence sur l’éthique et les promesses faites aux consommateurs concernant le bio.
J’apprends qu’en France, le secteur de la mode est celui qui génèrerait le plus gros chiffre d’affaire devant l’aéronautique et l’automobile. Selon l’ADEME, il serait aussi la 2ème industrie ayant le plus d’impact sur l’environnement et le 3ème secteur consommateur d’eau dans le monde. Chaque français achèterait en moyenne 30 kg de textile par an et laisserait dormir dans son placard l’équivalent de 114€ de vêtements jamais portés.
Au fur et à mesure, je commence donc à m’interroger. Comment sont cultivées les matières naturelles comme le coton ? Quelle est la provenance exacte du fil utilisé ? Dans quelles conditions sont fabriqués ces tissus ? Les teintures chimiques utilisées dans l’industrie sont-elles nocives pour les consommateurs ? Et si ces teintures sont nocives pour le consommateur, qu’en est-il des personnes qui fabriquent nos vêtements ?
La naissance du projet
Puis au fil de mes recherches et de mes lectures, je découvre qu’il existe des alternatives à l’industrie textile telle que nous la connaissons aujourd’hui. Je prends conscience que ces savoir-faire traditionnels avaient déjà leur place avant l’industrialisation de masse. Je commence donc par m’initier à la teinture végétale. Lorsque je découvre qu’il est possible d’utiliser des déchets alimentaires et d’en extraire de la couleur pour teindre nos vêtements, je mesure alors l’ampleur de ces alternatives à travers le monde. Décidée, je partirai à leurs découvertes.
Galvanisée à l’idée de vivre cette nouvelle aventure, j’en parle d’abord à mes proches, puis à toute personne prenant le temps de m’écouter. Plus j’en parle autour de moi et plus je mesure l’enthousiasme de chacun, me demandant de partager avec eux ces rencontres. Portée par cet engouement, je prends soudainement conscience que finalement ce projet ne m’appartient pas complètement. Il me semble donc évident l’importance de transmettre ces savoirs ?!
Naît alors le projet beyond the CLOTH…
Les missions
Sensible au manque de transparence dans le secteur de la mode, beyond the CLOTH a pour but d’une part de rencontrer et de promouvoir des artisans textiles du monde et d’autre part de partager et de rendre accessible leurs savoir-faire traditionnels, peu connus et oubliés.
Ce projet consiste également à sensibiliser aux métiers de la production textile (cultivateur, fileur, tisserand et teinturier) proposant des solutions durables et équitables.
Quel format de diffusion ?
Je communiquerai sur mes rencontres avec les artisans via la diffusion de mini reportages vidéos et la publication d’articles sur les réseaux sociaux (facebook, instagram, youtube) et sur le site dédié à beyond the CLOTH.
Et de retour de mon voyage, j’envisage la réalisation d’un film documentaire à diffuser lors de projections publiques.